In the mountain

Moments choisis d'une semaine pourrie...

1er jour : Pas de ski ! En fait je ne suis plus sûre d’aimer cela. Même si ce concept fait un peu trop “gamine pourrie gâtée et lassée des sports d’hiver”. Le soir dans l'ascenseur, je me retrouve coincée entre deux hollandais revenant du hammam en serviette de bain et deux français revenant des pistes en combinaisons. Mais pourquoi les ascenseurs sont-ils si longs ?!

2nd jour : J'ai dévalé la première piste sur les fesses et j'en ai déjà marre de la montagne. En plus les garçons râlent parce que je suis lente, mais, en hypocrites forcenés, m'assurent à chaque instant que je skie vraiment bien... Qui est l'abruti qui affirme que le ski, comme le vélo, ne s'oublie jamais ??? Je le préviens direct : il a tord.

3ème jour : J'ai fait un peu de maths avec mister W. qui s'est plaint alors que mes résultats étaient tout à fait corrects. Après quelques discussions, je le trouvais décidément trop macho pour oser me contredire et décidait de ne plus prendre en compte ses opinions. Cela réveilla en moi un instinct de petite peste et j’estimais qu’il était grand temps de le remettre à profit.

4ème jour : P. m’a acheté un cadeau que j'ai refusé. Ma mère dit que c’est un affront et cela me plait beaucoup. Le cadeau est resté seul sur la table du salon et personne n’osa y toucher. De nuit, comme une voleuse, je l'ai ouvert et déchiré en morceaux l’emballage pour le disperser dans la pièce. Je ne me sens pas intelligente, mais garce !

5ème jour : Pas de ski parce que j'ai pas envie. les garçons ont tout essayé pour me faire sortir de mon lit : mais je les ai renvoyé en les bombardant de paquets de mouchoirs, d’oreillers, de pantoufles, et toutes les autres munitions qui étaient à ma portée. J'ai encore gagné une bataille.

6ème jour : Je me suis débrouillée pour toujours prendre le télésiège avec des inconnus, et successivement avec des Chiliens, des Anglais, des Russes et des Hollandais. Je parlais avec eux quelques mots d’espagnol ou d’anglais, et regrettait de retrouver chaque fois mes compagnons francophones.

Conclusion : J'aime la montagne, pas le ski, j'aime les vacances entre amis, pas entre cons. L'année prochaine, ce sera pire que mieux !